Et cetera... [PV Kirua]

Tout est blanc.
Un blanc immaculé.
Un blanc éclatant.
Un blanc angélique.

Tout est blanc.
Ca fait mal aux yeux.

Accoudée sur une terasse, j'observe cette ville dans laquelle je suis née. Le vent frôle mes cheveux, des mèches roses qui volent. On se tourne pour me regarder. C'est vrai. Ce noir dans ce blanc. Ce rose dans ce noir. Les gens d'ici n'ont jamais rien vu. C'est comme ça les anges. Dés que c'est un peu extravagant, cela choque. Il va falloir vous y faire messieurs dames.

Dailleurs j'ai menti. Tout n'est pas blanc. Le ciel est étrangement bleu.
Certain dirait "c'est beau". Moi je dit "c'est répugnant".

Peut être voir ce même paysage me blase. Paysage de coincés croyant à un pays paradisiaque. Regardez les. Ils sont si fièrs de leur belle ville Hugel. Si fièrs.
Ennuyée par ce paysage fixe et eclatant je detournai le regard et décida de faire le tour de quelques boutiques. Mes chaussures fesaient du bruit sur le marbre et les pavés de la ville. Ma robe contrastait avec le tout. Mes cheveux fesait tache et ma paleur éclatait comme le reste.
Je suis un ange.
Ne prettant attention à personne je continuai ma marche jusqu'a arriver devant une boutique d'un antiquaire. Un antiquaire en musique.

- Bonjour.

J'entre.
Il fait bien plus sombre à l'intérieur, cela me réchauffe le coeur. Mes pupilles se dilatent, le contraste étant trop puissant. Il y avait de tout. Le vendeur me connait depuis lontemps, je vennais souvent quand j'étais petite. J'ai toujours aimé les instruments de musique. La musique en elle même.
C'est mon refuge lorsqu'il fait bon de s'eloigner de sa famille.
C'est le vendeur qui m'avait conseiller de me teindre en rose pour cacher mes cheveux blonds. C'est le seul vendeur qui comprennait pourquoi je n'aimais pas être un ange. Pourquoi je n'aimais pas être riche.Le seul.
Je tombai alors sur un merveilleux instrument.
Une contrebasse violine et laquée.
Elle était radieuse. Un peu abimée par endroit, les cordes en pietre état, mais elle était radieuse.
Amoureuse je la caressai...Le regard dans le vide...
Il me la faut.

Trois heures déjà. Le gérant de la boutique semblait perdre patience...trois heures que ce jeune homme élégant certes, mais hautain et dédaigneux au plus au point, murmurait dans ce qui semblait être un appareil de téléphonie mobile...Mais, avec un si fastueux veston de soie, un costume si propre et bien taillé...Il ne pouvait pas être n'importe qui, sans même le connaitre, on pouvait déterminer qu'il était quelqu'un de relativement riche, et puissant...Malgré un visage magnifique et un regard glacial pétrifiant de charme, il était à l'évidence foncièrement mauvais. En quelques instants, il mit fin à sa conversation et vint discrètement quérir le vendeur, sans même octroyer un regard à la jeune fille qui était apparue plus tôt. Il avait horreur des anges, on pouvait au moins lire ça dans ses yeux. Une sous-race ailée, prétentieuse et superficielle.

* J'ose à peine songer aux desseins de cet abruti que fut mon père...S'allier à ces pigeons pernicieux? Quelle erreur. Il eut décidé d'être logique, mais aujourd'hui, c'est à moi qu'il incombe d'effacer ses erreurs... *

Son visage s'illumina d'un sourire aimable, et déterminé à ne pas laisser une once de mépris transparaître, il détourna son regard perçant vers la section réservée à la famille des cordes frappées, ou siégeait un majestueux piano à queue, sculpté dans un noble bois d'ébène, avant de solliciter l'attention du vendeur...

" Excusez-moi. J'achèterai celui-ci. "

Il lui tendit promptement, dans un geste fluide et éloquent, une feuille de papier d'un blanc immaculé, sur laquelle étaient inscrits quelques mots.

"Faites-le livrer à cette adresse, dans les délais les plus brefs. "

Il passa lentement la main dans la poche de son veston, puis en sortit un porte-monnaie, qui avait tout l'air d'être conçu en cuir de Wölth. Un frisson parcourut soudainement le vendeur, qui affichait une mine bien pâle. L'éphèbe laissa se dessiner au coin de ses lèvres un terrible sourire de malice, il lui tendit une liasse de billets...Le gérant se figea, et avant qu'il ne puisse balbutier quoi que ce soit, l'inquiétant jeune homme l'interrompit...

" La somme peut vous paraître scandaleuse, sachez juste que la livraison y est considérée. Je vous laisse ma carte, pour quelques compléments d'informations, composez juste le numéro y étant inscrit. "

Avec légèreté, il fit un demi-tour et posa la carte sur le piano. D'un pas lent et assuré, fort d'une prestance élégante, il vint à la sortie, mais ne quitta pas l'endroit pour autant. Non, il lui restait quelque chose à faire ici. Il avait une "vieille connaissance" angélique à saluer, malgré le mépris qu'elle lui inspirait...Une sous-race. Il attendit donc à la sortie, les yeux mi-clos, légèrement adossé au mur...

Des murmures.
Cette voix me disait vaguement quelque chose, mais j'avais l'impréssion que je ne devais pas me retourner. Préferant me fier à mes impréssions, je ne bougeais donc pas.
Je n'avais aucune monnaie sur moi et cette contrebasse m'interressai réellement, j'attendai alors que le client mumureur sorte pour me diriger vers le vendeur.

- Ojii-san ...

Le vieux s'était interréssé à moi desuite. C'est adorable. Nous traitions alors mon cas, j'enverrais dés le soir quelqu'un payer la contrebasse à ma place. Il ne comprenait pas pourquoi elle m'interressai mais savais trés bien qu'on ne pouvait expliquer un coup de foudre. Le vieux semblait un peu boulversé,et je n'avais manqué de remarquer qu'il gardait secret une paye precedement donnée. Etait-ce le client mumureur ?
Ce n'était pas mes affaires. Aussi, je préferai lui demander où je pourrais me procurer de belles cordes et me dirigea vers la sortie sans manquer de lui annoncer de bons voeux pour la suite de sa journée.
La housse était en cuir noir. C'était peu pratique à transporter mais heureusement qu'il y avait une bandouillère violette pour me faciliter la tâche. Je la soulevais à peine et la reposa aussi vite, aprés avoir effectué assez de pas pour quitter le paillasson de l'antiquaire.

Dehors...
Je fu éblouie par cette clartée et ce blanc, je froncait les sourcils et scannai un peu les horizons.
Toujours la même chose.
Hugel.
Si blanche et si bleue. Si eclatante.
Mon regard tomba deux fois sur une silouhette.Une silouhette que je reconnue aprés un temps de reflexion. Une silouhette que je n'avais pas du tout envie de voir.
Lui aussi, vêtu de noir, ses cheveux blancs virevolatant avec la brise légère...
Quesqu'il fesait ici à attendre je ne sais quoi, adossé à un mur. Cette personne n'agis jamais sans idée derrière la tête, aussi je décidais alors de passer devant lui le plus rapidement possible,fesant mine de ne pas l'avoir vu.
Ce n'est pas toujours bon...lorsqu'il est dans les parages...
Kirua.

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